Yung est un groupe danois qui sort son deuxième album presque 5 ans après un premier album noisy et post punk. Ce deuxième opus moins rugueux est pourtant doté d’une énergie très jouissive.
Condensé de riffs accrocheurs
Voilà un bon condensé de rock comme on aime sur ces pages. D’emblée, Yung embarque avec son riff accrocheur, sa rythmique dynamique et ses guitares qui prennent de l’ampleur. Spontanément, cet Autobiography inaugural m’a rappelé la sensation à l’écoute de I’d Like To Know sur le premier album de Supergrass. Musicalement, c’est assez différent, mais il y a ce côté captivant qui embarque dès la première écoute et qui annonce un album terriblement efficace.
Aucun doute que le quatuor a parfaitement géré cette notion d’efficacité sur la totalité de l’album. L’ensemble est très bien rythmé – sans doute un peu plus équilibré que le premier album – et nous tient en haleine. La recette se ressemble souvent (un riff pour débuter, une bonne rythmique, un refrain accrocheur) mais sait habilement gérer les enchaînements rythmiques pour ne pas donner une impression trop linéaire comme sur certains albums. Above Water en milieu de disque est un bon exemple : le morceau s’avère être une belle progression assez noisy qui gagne en puissance au fil des minutes.
Le ternaire Hose it Off fait aussi bien son job. Avec Unresolver, on imagine le point culminant en concert (euh, c’est quoi un concert ?).
Pourtant, tout n’était pas gagné car le groupe est sorti rincé de son premier album avec le côté épuisant des tournées (peu rentables de surcroît), allant même jusqu’à se demander s’il fallait continuer. Pour couronner le tout, les membres ont tous des goûts musicaux assez différents, ce qui explique le temps qu’il leur a fallu pour accoucher de ce deuxième opus qui porte vraiment bien son nom tant le groupe se reconnaît dans cette dispute incessante.
Je n’ai pas toujours méga accroché sur la production, assez ample et noyant parfois certains morceaux (Lust And Learning) même si ce choix artistique (technique?) s’avère payant sur le final plus planant Friends On Ice. Il s’agit en tous cas d’un album bien cool qui m’a aussi rappelé en leur temps les voisins finlandais de French Films.