The Outs, rock psyché brésilien en dignes héritiers d’Oasis

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the-outs-band-percipereComment imaginer que deux jeunes brésiliens qui sortent leur premier album, chanté en portugais, puissent livrer l’une des galettes les plus intéressantes de l’année ? On vous raconte.

Arrogance des Gallagher

Il faut remonter à 2008 pour voir deux ados reprendre des chansons d’Oasis dans leur chambre et les poster sur YouTube. La scène amuse, tant les deux compères se complaisent dans leur imitation très réussie des frères Gallagher. A 13 ans, l’un des deux semble avoir trouvé l’arrogance, mais aussi une sorte de timbre de voix propre à Liam Gallagher. Sans devenir ultra virales, les vidéos ont toutefois leur petit succès, tout à fait mérité par la qualité des deux interprètes. L’histoire aurait pu s’arrêter là.

Mais sans doute boostés par cet élan artistique et des commentaire justement dithyrambiques, nos lascars poussent la chansonnette jusqu’à livrer leur premier morceau. Évidemment, l’esprit d’Oasis est encore bien présent. Mais on note un vrai talent de composition.


C’est dans cette lignée que j’ai toujours gardé un œil sur ces deux Outs. Jusqu’à découvrir leur beau logo, fièrement inspiré de la pop des années 60 (et donc de la marque de vêtement Pretty Green menée par Liam Gallagher). Tout ça pour en arriver à un premier album complet. J’étais alors bien curieux de savoir ce qui allait se cacher sur la durée, si ce serait en anglais, assez consistant sur un album entier. Et le résultat est bien au-delà des mes espérances. Percipere est une réussite totale d’inventivité et un shaker (maker) parfait du rock anglais des années 60/70.

Mélodies imparables et inventivité du rock anglais parfait des 60’s/70’s

C’est simple, dans cet album, tout y est ! Un style d’écriture pop parfaitement maîtrisé, des mélodies imparables, des arrangements malins et ingénieux, un son rétro dosé comme il faut, des balades très Gallagher. Jugez plutôt ce Doce Amargo, cousin de The Importance of Being Idle.

On note aussi des passages qui sentent l’improvisation capable de partir en dédales kaléidoscopiques (quel final avec XXX), à commencer par l’inaugural Aida Me Lembro qui affiche clairement la couleur…

En 9 titres de 36 minutes, les gamins de The Outs foutent une claque à tous les rejetons de la fratrie Gallagher and co. A leurs héritiers aussi. Et à tous ceux se revendiquant « psyché », ce terme désormais presque générique tant il est malheureusement devenu fourre-tout. The Outs affichent leurs influences tout en imposant leur propre style, un défi qui n’était pas gagné. La surprise vient aussi de l’utilisation du portugais qui passe franchement très bien sur la durée de l’album. Un album qui tourne en boucle et qui révèle à chaque écoute de nouveaux détails plus réjouissants. Une réussite totale.

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