Le groupe le plus pop des États-Unis ? Smith Westerns aurait pu répondre à cette appellation d’origine non contrôlée. Discrets et pourtant unanimement reconnus, le trio était ce soir au Point FMR à Paris pour un voyage au temps de la pop mélancolique… et chaotique !
Britpop de Chicago
Comment avais-je pu passer à côté des albums de Smith Westerns ? J’avais écouté quelques titres de Dye It Blonde qui ne m’avaient pas marqué à l’époque… Jusqu’au jour où l’excellent blog You’ll Never Rock Alone déclare que le nouvel album comme un gros coup de coeur. Alors on se renseigne…Ils viennent de Chicago, contrée qui vit naître les Smashing Pumpkins certes, mais également des combos pop plus délicats comme Real Estate ou Girls. Pourtant, on aurait pu croire les Smith Westerns rescapés de la perfide Albion, période britpop, notamment avec Soft Will, leur dernier album. Ils n’ont rien inventé, mais rappellent finalement en quelques titres des gloires d’un autre temps comme The Thrills ou quelques titres des débuts d’Oasis.
Pop songs et envolées lyriques
Le concert se voudra dans cette lignée, avec moins de réussite. On laisse le rock crado du premier album quasiment aux oubliettes pour ne garder que My Heart, mélange de Libertines et de Buzzcocks, et se concentrer sur les envolées lyriques de Soft Will en passant par les pop songs parfaites de Dye It Blonde. L’album Soft Will est évidemment à l’honneur, ses compositions peinant malheureusement à garder sur scène les détails sonores de la production… La voix est poussive, parfois fausse, les guitares mal équilibrées, le son sature sur la voix… et je suis pourtant fan de leurs compositions pleines de références. Le synthé de Fool Proof m’évoque toujours Pulp, les effets se veulent les mêmes, mais des titres comme White Oath qui me donne presque envie de laisser couler la larme sur album peinent à prendre leur dimension en live. White Oath que l’on aurait bien imaginé comme Face B de Champagne Supernova ou même sur l’album de Noel Gallagher est ici sous-dimensionné !
Le quatuor un peu jeune et branleur plie le tout en moins de 50 minutes, sans rappel. Pas de quoi se rattraper au merchandising, c’était clairement énoncé par le chanteur (« this one’s from the new album but we don’t have any to sell. You can download it or whatever« , merci Discobloguons pour la citation) Dommage, car Soft Will reste sans aucun doute l’une des galettes de l’année 2013.
Pour suivre les news de rock indé, suivez Merseyside sur Facebook :
Effectivement il y a des choses à régler niveau chant, et le chanteur n’a pas l’air trop à l’aise pour tenir la scène. Pas non plus dramatique quand même vu qu’ils sont jeunes et que c’est tout à son honneur de réussir à faire d’aussi belles choses sans avoir les dons vocaux pour aller avec.
Non pas dramatique, ça peut aussi avoir son charme, mais justement le chanteur manque un peu de charisme pour donner une vraie dimension scénique à ces merveilleuses chansons sur disque. « Soft Will » est vraiment un album qui prend aux tripes ! Mais voilà, il faut qu’ils apprennent le métier.
Après, la jeunesse n’excuse pas tout. Quand on voit la maturité scénique des Arctic Monkeys par exemple, on voit quels sont les groupes prédisposés à la scène…