C’était donc la rentrée, avec plein de bonnes choses à se mettre sous la dent. La playlist commence avec une série de morceaux un peu garage psychés, notamment avec THE BLAZE VELLUTO COLLECTION, des Québecois qui partent du principe que la vie serait plus simple si on était tous des kangourous. Sans doute pas faux. THE AUBREYS, groupe de l’autre côté du Canada, à Vancouver, prouvent que la recette de deux potes qui jouent dans leur garage fonctionne encore en 2020. Côté british, le leader de THE MOONS, Andy Crofts, ressemble à s’y méprendre à Paul Weller. Logique, il joue aussi dans le groupe de Weller et livre une pop 60’s qui rappelle les américains de Triptides. Et ceux qui vont combiner tout ça s’appellent THE CRUMBLE FACTORY. Les toulousains sont de retour en grande forme avec un album signé chez Toolong Records qui combine tout ce qui nous plaît en matière d’indie pop. Comme ici leur titre très Pixies. (Lire la chronique de The Crumble Factory – Darling Limonade) Le Québécois LUCILL lui aussi officie dans une pop mélodique, un peu plus éthérée. Autre retour apprécié, celui de l’israélien (installé à Paris) MAGON avec un morceau très Velvet qui annonce le meilleur pour l’album à paraître en 2021. (Lire la chronique : Magon – Out In The Dark sorti fin 2019 chez December Square)
On retrouve aussi quelques songwriters appréciés comme KURT VILE et son joli jeu de guitare, ou encore Peter Milton Walsh et le grand retour de THE APARTMENTS dans une recette qui a fait la notoriété du groupe : classe et dépouillé.
Dans les retours, c’est aussi celui des DOVES avec un chouette album qui atteint de très bonnes ventes au Royaume-Uni. Tant mieux. Dans les pointures, c’est du côté des FLAMING LIPS qu’il faut jeter une oreille. Le groupe reçoit un accueil en demi-teinte avec un album qui ne m’a pas déplu. Mais j’ai raté quelques albums du groupe dont certains s’accordent à dire qu’ils sont bien meilleurs que ce American Head. La tête américaine qui se fait entendre, c’est aussi BOB MOULD. L’ex leader de Hüsker Dü puis Sugar qui publie un album coup de gueule, tant dans les paroles que musicalement. Et ça fait du bien. L’autre américain du mois, c’est THURSTON MOORE qui est désormais installé à Londres. Sur un gros album de 1h20 (dont 4 titres de 10 à 17 minutes !), l’ex-Sonic Youth ne m’a pas déçu. Certes, certains titres sont franchement expérimentaux et/ou bruitistes. Quoi de plus rassurant pour Thurston Moore ? (Lire la chronique de son album de 2014 : Thurston Moore, The Best Day)
Niveau bruit, les gallois de IDLES répondent toujours présent avec un album percutant qui laisse encore imaginer des lives explosifs. On n’en attend pas moins des Lillois de TAPEWORMS qui sortent leur premier album chez Howlin Banana Records. Noisy, shoegaze avec toutefois leur patte personnelle. Une réussite dans la lignée de leur précédent EP. (Lire : Tapeworms – EP)
Les déçus des LEMON TWIGS (avec leur très boursouflé 3ème album sorti fin août que je n’ai pas pris le temps de chroniquer) pourront se pencher sur le deuxième album de THE TEXAS GENTLEMEN, un groupe qui a aussi très bien compris comment recycler la crème des 70’s. Ajoutez à cette bonne dose l’album de l’américain PAT KEEN pour finir en douceur, et vous aurez ce qu’il faut pour affronter l’automne !