Paul McCartney à Paris, pour la deuxième fois en 1 an, quel événement ! Retour sur 3 heures de concert autour de chansons des Beatles, de Wings et de McCartney.
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Un événement
Un concert du dernier Beatles encore réellement actif de nos jours est toujours un événement. Les récentes disparitions en série de grands noms de l’histoire du Rock (Lemmy Kilmister, David Bowie, Prince, Glen Frey ou encore George Martin) renforcent la volonté de profiter de nos idoles le plus longtemps possible. Ainsi, pas d’hésitation quand il s’agit de voir et revoir Sir Paul McCartney sur la scène du tout nouveau Bercy… euh l’Accorhotels-Cochonou-Durex Arena plutôt, programmé à peine un an après sa venue au Stade de France.
Un début prometteur
Bien qu’annoncé à 20 heures, le concert ne commence qu’une heure plus tard faute de l’organisation déplorable et déjà récurrente de l’Arena. Pas de première partie ce soir (les concerts de Macca sont en général assez longs) mais une ambiance musicale forcement dédiée aux Beatles, surtout les compos de Lennon (que l‘on n’entendra pas ce soir) et des reprises des Beatles et des Wings par d‘autres groupes à dominante soul. Paul McCartney entre sur scène et débute les hostilités avec A Hard Day’s Night. La voix de Paul est chevrote (logique avec les années) mais s’affirme quand même très bien. La scène est belle, sans fioritures : juste 3 écrans géants et de magnifiques effets de lumière. Le début du concert est rythmé, parfait pour mettre Bercy en condition. Se mélangent ainsi des titres des Beatles, des Wings et de la carrière solo de McCartney : Save Us (une nouveauté), Can’t Buy Me Love, Letting Go, Temporary Secretary (revisité à la sauce électro), un grandiose Let me Roll It et I’ve Got A Felling. Le public est déjà conquis, Macca comme d’habitude est très jovial et bavard avec le public enchaînant blagues et anecdotes sur sa carrière.
Comment rendre l’Accorhotels Arena intimiste
Le concert prend alors un tournant : Paul se mets au piano à queue alternant morceaux calmes (My Valentine ou Here There and Everywhere) et plus rythmés ou intenses (Nineteen Hundred and Eighty-Five ou Maybe I’m Amazed). Splendide !
Puis vient la séquence acoustique sur fond de ferme abandonnée projetée sur l’écran géant. Parfait pour rendre une si grande salle intimiste. Les Beatles sont à l’honneur avec We Can Work It Out, You Won’t See Me, Love Me Do, And I Love Her et In Spite Of All The Danger datant de la période des Quarrymen. L’excellent backing band de McCartney se retire pour le laisser seul, et nous offrir un incroyable Blackbird dans un silence religieux (respect absolu!) et Here Today en hommage à John Lennon. Pas rancunier le Paulo ! Dès la fin du morceau le public entonne spontanément Give Peace A Chance.
L’apothéose
La suite du concert et le retour du groupe ne sera encore qu’une série de tubes avec en vrac Michelle, Lady Madonna, Eleanor Rigby, Something (en hommage à George Harrison), Band On The Run, Back In The U.S.S.R et bien d‘autres.
Retour de Paul au piano avec l’apothéose avant le rappel : Let It Be, Live And Let Die (avec pyrotechnie) ainsi que Hey Jude et son célèbre gimmick de fin repris en cœur par le public parisien.
Un rappel mémorable
Que dire à part encore ? Il n’a pas fallu longtemps avant que Sir McCartney et son excellent groupe reviennent nous enchanter pour un final. Et quel final ! Tout en crescendo, avec pour commencer Yesterday (toujours dans un silence respectueux), puis Hi Hi Hi des Wings, Birthday et comme le veut la tradition, le final du légendaire album Abbey Road : Golden Slumbers, Carry That Weight et le bien nommé The End et ses solos de batterie et guitares endiablées.
God McCartney
Nous ressortons de la très belle Accorhotel Arena avec (reconnaissons-le) des papillons dans les yeux, le sourire aux lèvres et encore du bonheur dans les oreilles après 3 heures de concert sans aucun temps mort. Paul McCartney reste l’un des derniers grands nom du Rock (et de la musique en général) encore en activité. Beaucoup devraient le prendre pour exemple tant ses concerts restent d’une rare qualité pour un artiste avec tant d‘expérience ! Le seul reproche que l’on pourrait faire à Macca serait le manque de diversité dans la structure propre de ses concerts. En effet, mis à part une setlist remaniée à 40%, le concert du 30 Mai dernier ressemble assez à ce que l’on avait pu voir en Juin 2015 au Stade de France. Il s’agissait pourtant de deux tournée distinctes. Qu’importe, ce concert a fait l’unanimité et nous à donné envie de nous replonger dans la carrière des Beatles mais aussi celle des Wings et de la très riche carrière solo de Sir, King, God Paul McCartney. Merci, longue vie et carrière à toi Paul !
Merci à François pour ce beau live report !
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