Odessey & Oracle – Interview d’un groupe alliant la pop 60’s et la musique classique !

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odessey-oracleOdessey & Oracle est un projet un peu fou dont on vous a déjà parlé, et qui nous a surtout beaucoup séduit. Pour en savoir un peu plus, nous avons creusé dans l’univers de ce groupe atypique qui ne laisse pas indifférent. Interview.

Expliquez nous l’origine de ce projet un peu fou…
Guillaume : J’avais cette idée d’album, très écrit et arrangé, pour lequel j’ai appelé les copains pour qu’ils viennent jouer des cordes, vents, chanter dessus… au fur et à mesure, on s’est dit avec Fanny (la chanteuse) et Alice (la claviériste) que ça serait chouette de jouer les morceaux en live.

On sent une vraie influence de la musique classique, notamment de Bach. Avez-vous une formation classique ? Quelle place a la musique classique aujourd’hui dans votre projet ?
Fanny : effectivement, on est tous les trois très influencés par la musique classique, notamment baroque, Bach mais aussi Purcell, Couperin, et plein d’autres… la musique médiévale et de la Renaissance également. On est tous passé par le conservatoire, Guillaume en composition, Alice en clavecin et en flûte, et moi en piano et violoncelle. Ainsi, la musique classique nous influence évidemment (dans l’écriture, le contrepoint, les instrumentations…), mais on s’inscrit dans une démarche de musique populaire pour le public de concert « rock ».

Et sur le plan du rock, quelles sont vos influences ? On sent un vent des 60’s/70’s, des Beatles période Sergent Pepper, des Byrds, des Beach Boys période Pet Sounds
Guillaume : les influences sont très vastes, de la pop de la fin des 60’s effectivement (Brian Wilson, The Zombies, The Left Banke, Montage, White Noise, Duncan Browne…) mais aussi des choses plus récentes (Wyatt), contemporaines, de l’électro, de la noise… La folk anglaise des années 70, la MPB brésilienne (Caetano Veloso, Chico Buarque, Os Mutantes…), beaucoup de musiques du monde…

Et aujourd’hui, qu’est ce que vous écoutez ? Quels sont tes coups de coeur du moment ou vos attentes ?
Guillaume : Les mêmes choses ;). Dans les choses récentes, j’adorais Extra Life… Dirty Projectors, Powerdove.
Fanny : Oui, Powerdove, dont on a fait la première partie lors de notre premier concert, c’est incroyable, Tune Yards aussi est très très forte !

Comment avez-vous travaillé l’écriture des morceaux ? Car les arrangements sont très travaillés.
Guillaume : En faisant bien gaffe à chaque détail pour que ça sonne surprenant, c’est un peu le leitmotiv : toujours essayer de trouver des enchaînements harmoniques bizarres, des mélodies déconcertantes, des arrangements insolites… C’est drôle mais ces petites surprises, le fait que la note d’après ne soit jamais celle attendue rend un effet psychédélique. C’est ça qui m’intéresse dans le psychédélisme, plus que la pédale fuzz et de la reverb de partout.

Comment s’est déroulé l’enregistrement pour que tout soit en place ? Aviez-vous une idée exacte du rendu final ou une partie s’est faite en studio ?
On avait une idée assez précise des arrangements (les parties étaient écrites) mais plein de choses ont changé aussi en cour de route en fonction des gens venus enregistrer sur l’album et qui ont donné leur touche personnelle à tel ou tel passage.

Qui sont les musiciens du disque ?
Nous trois, Fanny au chant et piano électromécanique, Alice au claviers et flûtes, Guillaume aux guitares, dobro, banjo et un tas d’autres trucs. Plus une quinzaine d’amis musiciens invités pour les besoins des arrangements mais aussi pour leur personnalité et leur talent.

Quel est le profil des gens qui écoutent votre disque ?
Le profil grec, le profil aquilin… le profil égyptien aussi. On pense que plein de profils peuvent aimer le disque.

N’avez-vous pas peur que votre disque soit associé à de la « musique pour musiciens » ?
Fanny : On est davantage dans une recherche musicale qu’à se demander à quels publics on s’adresse.
Guillaume : C’est étrange car à la fin des années 60 et dans les années 70, le grand public aimait la “musique pour musiciens”, preuve qu’elle était communicative… Puis les gens ont eu envie de choses plus directes, peut-être moins alambiquées… Pour moi, le capitalisme et la mercantilisation de la musique ont contribué à la mode de musiques “efficaces” et peut-être moins “à tiroir”. Il y a des super chansons très simplement écrites mais on sait pas faire…
D’une manière générale, le capitalisme a fait beaucoup de mal à la culture en la transformant en un objet de consommation comme tout le reste d’ailleurs…

Comment parvenez-vous à faire votre promo pour que les gens prennent le temps d’écouter votre disque avec attention ? Car, encore plus que tous les disques du moment, ce disque nécessite une oreille très attentive.
On sait pas trop, on envoie des mails en disant gentiment “Bonjour, on est bien content d’annoncer la sortie de notre premier album…”, on joint un lien streaming, un peu comme une bouteille à la mer. Visiblement les gens écoutent et certains apprécient, c’est super !

Des concerts sont-ils prévus ? Comment pouvez-vous restituer ce travail sur scène ?
Oui on a déjà fait des concerts, et d’autres sont à venir. On a dû ré arranger les morceaux (très orchestrés sur l’album) pour les rendre pertinents en live : on joue tous les 3 de plusieurs instruments chacun pour varier les couleurs et tenter de restituer ce foisonnement de sonorités.

La release party de l’album a eu lieu à Lyon le 12 décembre et la sortie parisienne est prévue tout début février à l’Olympic Café à l’occasion d’une soirée La Souterraine.
– 6 fév : Tournus / Le Galpon
– 7 fév : Dijon (galerie Alchimia) w/ Tara King th.
– 8 fév : FÊTE SOUTERRAINE @ L’Olympic Café (PARIS) w/Tara King th. & Mehdi Zannad
-10 fév : Amiens / Le Wazoo w/ Lado [duo/trio]
-11 fév : Espace B (Paris) w/Sudden Death of Stars

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