Mr Elevator & The Brain Hotel – When The Morning Greets You With A Smile

1
271
Mr Elevaor Brain Orchestra

mr-elevator-When-the-morning-greets-you-coverVoilà un groupe qui a parfaitement compris comment digérer le vent psyché qui souffle sur le rock indé actuellement. A l’heure où tous se contentent plus ou moins de faire du sous-Tame Impala noyant leurs compositions dans des nappes de synthé et réverb parfois douteuse, Mr Elevator & The Brain Hotel a choisi d’en garder le côté brut et totalement déjanté. En tous cas c’est ce qu’on croyait…

C’est en sélectionnant des morceaux pour la playlist de février que je suis tombé sur ce groupe dont je n’avais jamais entendu parler. J’ai tout de suite adoré ce nom complètement farfelu, ne sachant pas s’il fallait que je m’attende plutôt à un délire dans la lignée des Flaming Lips ou à énième sous-Tame Impala virant vers un rock réverbo-synthétique mainstream douteux. En allant sur leur page bandcamp, j’avais déjà une indication avec les fleurs et étoiles qui ornent leurs morceaux. Le design du site de leur label Burger Records en dit long également (oui, je vais fouiller tout ça avant d’écrire une chronique !). D’ailleurs, c’est en collaboration avec le label Rad Cat Records qui est dans la même veine.

Lollipop déjantée

Et la surprise fut largement au rendez-vous, dès l’entame au titre annonciateur de lollipop déjantée : Morning Greets You With A Smile ! D’ailleurs, les titres de l’album en disent long sur l’humeur « good trip » de ces joyeux lurons (Sunshine Daydream, Dreamer, Are You Hypnotized?, Cosmic Bloom). Et donc ce titre inaugural respire les bons synthés 70’s sur une batterie assez brute, l’ensemble n’est pas noyé dans la réverb (même s’il y en a un peu).

Et dès cette accroche, c’est un train infernal de chansons farfelues qui défile, le tout sous couvert de bonne humeur 70’s et entrecoupé d’instrumentaux qui viennent apaiser un peu l’ensemble (l’évocateur Are You Hypnotized). Ah mais la voilà notre dose de nappes de synthés, elle débarque sur Intro (que l’on retrouve en milieu de disque) ! Il faut dire que MR Elevator ne compte aucune guitare dans ses effectifs, et c’est plutôt l’influence Ray Manzarek (clavier des Doors) qui est mise en avant. On appréciera ce Dreamer aux consonances de Mr Kite des Beatles, quelque part un peu gâché plus tard par l’horrible vocoder sur Tears of Green et sur une fin d’album moins convaincante.

L’air de rien, le groupe semble en effet plonger vers ce neo-psyché évoqué au début. Let Me Be, Ending ou même Cosmic Bloom plus tôt font malheureusement un peu oublier le côté brut des premiers morceaux pour se perdre dans les méandres de la réverb. Finalement, King Gizzard & The Jesus Lizzard et Tame Impala (période Innerspeaker) n’étaient pas si loin !

Pour suivre les news de rock indé, suivez Merseyside sur les réseaux sociaux :

     Instagram-Icon

1 COMMENTAIRE