Et si la Belgique nous sortait un grand disque tous les mois ? Entre Balthazar fin janvier avec un album qui met tout le monde d’accord, et Montevideo qui nous remet sur les dancefloors pour faire oublier la grippe, nos voisins signent assurément un début d’année tonitruant.
Sorti le 1/02/19 – Tigersushi records
La Belgique nous en veut pour la Coupe du Monde. On les comprend. L’Uruguay aussi. Au final, bien loin des terrains de foot, c’est finalement un groupe belge au nom du patronyme de la capitale uruguayenne qui semble vouloir réunir le groove anglais de la période Madchester avec celui des australiens de Jagwar Ma. Car en écoutant le premier single de ce nouvel album, impossible de ne pas penser aux Stone Roses, alors même que son leader Ian Brown sort également un nouvel album solo. Vous suivez ? Remettons la balle au centre, et écoutez ce groove (qui vient aussi un peu piquer le riff de Devil’s Haircut de Beck) :
Cet aperçu et excellente entrée en matière n’est sans doute que la partie facile de l’iceberg. Montevideo regorge de bonnes idées pour nous entraîner dans son rock groovy (Harry), s’affranchissant même de batterie (Kill Me Now), parfois lisse (Sutton Street fait quand même beaucoup penser au New Order des années 2000, ce qui n’est pas un mauvais choix en soit) et parfois franchement taillé pour les dancefloors (Calypso). Entre tout ça, on appréciera de jolies harmonies rappelant les Beach Boys, ou Django Django pour les références plus récentes, ainsi que des morceaux plus lents mais surtout plus creusés (Temperplane).
Malgré son évidente hétérogénéité, Templerplane est un vrai coup de cœur, qui place décidément la Belgique en haut du podium pop en ce début d’année.
Quelle bière boire en écoutant Temperplane de Montevideo ?
Pour son côté dansant et festif, j’a voulu chercher une bière aux arômes sucrés. Ce n’est pas ça qui manque sur le marché. La Belgique est certes réputée pour ses bières, mais pas forcément dans ce style, alors me voilà avec une bière française : La Courtisane de la brasserie Une Petite Mousse, découverte avec leur (décevant) calendrier de l’avent. Le nez est très porté sur les fruits et le côté sucré qui va te donner envie de danser. Derrière, tu auras une bonne dose de houblon, donc de l’amertume, qui peut s’avérer un peu rude pour les moins initiés. J’avoue, de mon côté j’en aurais voulu même un peu plus. Bref, voilà une bonne occasion d’aller tester des bières artisanales chez Une Petite Mousse. (non, ce n’est si mes potes ni un article sponsorisé !)