Derrière ce titre racoleur se trouve une évidence frappante entre Hazelton Avenue sur le dernier album des Manic Street Preachers et She’s In Fashion de Suede. Et encore, on ne parle même pas du plagiat de It Ain’t Over Till It’s Over Lenny Kravitz…
Manic Street Preachers, Hazelton Avenue vs Suede, She’s In Fashion
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Manic Street Preachers, l’auto-mutilation post-glam politisée
Les Manic Street Preachers sévissent depuis vingt ans sur la planète indé. Quasiment inconnus en France, le trio remplit des salles de 3000 à 5000 personnes outre-manche, preuve de l’engouement dont ces gallois sont capables (ils viennent d’ailleurs de se faire griller la place de tête par Phil Collins dans les charts anglais !). En quelques mots, le groupe se forme à la fin des années 80, c’est alors un quatuor. Leur premier album sort en 1992 et révèlera le single Motorcycle Emptiness, suivi de A Design For Life sur l’album Everything Must Go en 1996. Entre temps, le guitariste Richey James disparaît… (ben oui, l’album s’appelle bien « Tout doit disparaître » !). Personnage politisé au caractère instable et fervent défenseur du rock morbide et autodestructeur, Richey James avait un goût particulier pour l’auto-mutilation, jusqu’à écrire sur son bras « 4 real » (« pour de vrai ») avec une lame de rasoir en réponse à un journaliste du NME qui ne considérait les Manic Street Preachers que comme une parodie des Clash…
Bref, après un album qui les a révélés au grand public en 1998 avec le single If You Tolerate This Your Children Will Be Next, les Manic Street Preachers enchaînent plusieurs albums dont le tout récent Postcards From A Young Man (titre inspiré d’une carte postale que Morrissey a envoyée à Nicky Wire, le bassiste, quand il était ado) qui commence, sentiment certes très subjectif, à me faire un peu saturer des mélodies faciles à la voix de tête à coup de gros riffs gonflés à l’hélium par des arrangements de cordes douteux… outre le fait de piquer l’idée de la pochette à New Order (bon ok, je vais chercher un peu loin…)
Tout ça pour dire, que sur ce dernier album peu glorieux figure Hazelton Avenue, une chanson qui semble s’inspirer sans vergogne de It Ain’t Over Till It’s Over, un classique de Lenny Kravitz (attention, ça veut pas dire qu’on aime bien !), mais aussi de She’s In Fashion de Suede. Voici donc Hazelton Avenue.
[audio:https://www.merseyside.fr/wp-content/uploads/music/merseymix/manic-street-preachers-hazelton-avenue.mp3]Suede, la britpop au service de Bowie !
On ne va pas vous jouer la biographie de Suede en direct. Disons simplement que le groupe a connu ses années de gloire entre 1992 et 2002 à coup de britpop-rock-glam-et-que-je-suis-fan-de-Bowie. Un groupe que l’on aime bien ici, même si c’est très subjectif car j’en ai mangé dès l’adolescence alors que se déchaînait la vague boys bands ! Je ne regrette pas cette influence musicale aujourd’hui, au point d’attendre avec impatience leur concert de reformation le 28 novembre à l’Elysée Montmartre. Peu importe… sur l’album Head Music (1999) figure la balade sucrée She’s In Fashion dont voici un extrait.
[audio:https://www.merseyside.fr/wp-content/uploads/music/merseymix/suede-shes-in-fashion.mp3]Manic Suede Preachers In Fashion
Et donc pour conclure le Merseymix, voici les deux morceaux mélangés :
[audio:https://www.merseyside.fr/wp-content/uploads/music/merseymix/manics-in-fashion.mp3]