Lorsque l’on écoute les premières notes de l’album avec Get Down, on imagine les Australiens de Jet de retour avec un nouveau Get Me Outta Here (vous savez , ceux qui ont écrit le tube Are You Gonna Be My Girl !) Que nenni, il s’agit d’un groupe français originaire d’Istres qui déménage à coup de riffs old school diablement entraînants et bien orchestrés. Pas l’album le plus original, mais loin d’être le plus déplaisant. On laissera cependant James Dean (le morceau) sur le bord de la route, seule réelle faute de goût.
Une recette qui marche depuis des années, mais avec le côté niais en moins au fil du temps. C’est un peu méchant de tenir de tels propos, mais la bonne humeur sebastianesque avait tendance à m’énerver. Avec Write About Love, les compositions sont certes directes mais pour un ensemble homogène qui bercera vos soirées d’hiver. Registre twee pop.
Belle and Sebastian ft. Carey Mulligan – Write About Love
Ces deux Français-là sont nés dans les jupons de Phoenix et Justice et en ont extrait une énergie électro qu’ils revendent à merveille, sans problème ! Non sans humour (I Think I Like U2), le duo envoie sa sauce mixée par l’un des deux Justice justement sur un album électro et électrique qui tient toutes ses promesses. Pour les clubbers survoltés.
Le coup de soleil de l’année ! Des morceaux enregistrés dans une salle de bain ? Non, la production nous vient tout droit de Californie où Best Coast nous balance des morceaux gorgés de soleil sixties et de réverb à coup de mélodies à faire pâlir Teenage Fanclub !
Philip Selway n’est autre que le batteur de Radiohead. A l’instar de Thom Yorke qui s’est offert une parenthèse en solo il y a quelques années, Philip Selway prouve qu’il est plus qu’un batteur déjà inventif. Dans un registre complètement différent, celui des balades acoustiques, Phil Selway affiche l’une des bonnes surprises de l’année, pourtant très discrète. Un disque de chevet idéal et très bien écrit.
By Some Miracle by Philip Selway
Ne serait-ce que pour l’excellente perle indie-pop qu’est Dream#7, l’album d’Axel and The Farmers mérite une place de choix dans ce classement. Mais l’artiste aime brouiller les pistes et livre des morceaux éclectiques sacrément bien foutus et plein de surprises. Une composition décalée allant du downtempo psyché à la balade électropop en passant par l’électro-disco sans complexe.
Axel and The Farmers – Dream #7
La Belgique regorge de bières de choix, mais on ne pourrait lui ôter sa scène rock’n’roll qui, bien que discrète, continue de fleurir d’année en année. The Go Find affiche cette humilité propre à ses compatriotes de Girls In Hawai en y ajoutant une touche digne des arrangements de Pavement avec une production fine et léchée.
Dans le genre « rock lo-fi lorgnant Pavement », voilà Jeremy Jay. Et encore… c’est juste la tendance de ce Splash. En 25 minutes, le lascar nous balade entre ses guitares légèrement noisy sur fond de reverb et piano. Parfois maladroit, l’album n’est toutefois pas dénué de charme. Pour un week-end tranquille.
Jeremy Jay – It Happened Before Our Time
Auparavant prénommés The Muslims, le quatuor de San Diego a jugé opportun d’adopter un autre patronyme. Bien leur en a pris, ça leur a permis de révéler, voire de réveiller, leurs guitares qui ne demandaient qu’à s’exprimer. Des riffs imparables, dignes successeurs des Strokes… en plus conventionnels. Lire la chronique de leur passage à Paris.
The Soft Pack – Answer To Yourself
Encore un groupe français dans notre classement de l’année, preuve de la créativité qui semble prendre au pays de la baguette. Dans le registre pop-folk créative inspirée par The Pastels ou Teenage Fanclub, Da Brasilians fait preuve d’une maturité affirmée pour des chansons qui viennent dépoussiérer le registre de Cocoon qui prend une mauvaise tournure. Mention spéciale pour Ocean, la pépite acoustico-pop de cet album.