Wild Nothing est le projet d’un seul homme, Jack Tatum, qui file sur les mêmes traces que The Pains of Being Pure At Heart en proposant la crème de la production indie qui a pu faire la notoriété de bien des groupes des années 80 et 90 en Angleterre. Shoegaze light mais foutrement accrocheur, mélodies parfaitement construites, Wild Nothing est l’une des vraies sensations indie de cette année.
Influencé dès l’âge de 11 ans par Nirvana alors que ses parents viennent de lui offrir une Fender Strat (sur laquelle il joue toujours aujourd’hui), Darwin Deez prend conscience avec les Chemical Brothers de l’importance de la musique électronique et de ce qu’elle peut apporter au rock. Armé de samplers et boites à rythmes, il compose alors chez lui l’intégralité de son premier album qui rappelle à maintes reprises l’esprit des Strokes. Fin et intelligent, l’album regorge de subtilités musicales qui en font l’une des excellentes surprises de 2010.
The Depreciation Guild est le groupe formé par Kurt Feldman, batteur de The Pains of Being Pure At Heart, nos petits protégés de l’indie pop shoegaze. Sous haute influence 80’s de The Jesus And Mary Chain, le trio new-yorkais offre un album plaisant, planant… et noisy ! Lire la chronique de l’album ici.
The Depreciation Guild – Dream About Me
La Californie encore à l’honneur, sous hautes expérimentations sonores des années 70 et 80. Des chansons pop mais complètement farfelues, refusant tout conformisme. L’ensemble de l’album nous plonge dans une sorte de série télé vintage à la fois noire (Menopause Man) et déjantée (L’estat) ou sur la route des vacances (Bright Lit Blue Skies) où les mélodies peuvent prendre un virage inattendu à tout moment.
Ariel Pink’s Haunted Graffiti – Bright Lit Blue Skies
Une fois encore, l’héritage des Beach Boys et des Beatles fait office de profession de foi pour ces Français qui, dans un songwriting de haute voltige, nous donnent envie de sortir nos colliers à fleur pour revivre le meilleur des années 70, l’année 1973 par exemple. Les banjos et les claviers old school viennent soutenir les guitares parfois noisy de compositions parfaitement arrangées. Chapeau bas !
Vingt ans d’absence, et seulement le deuxième album de ce groupe écossais mythique, adulé par les plus grands, à commencer par Nirvana. Contrairement aux vieux groupes qui se reforment vainement pour alimenter leur tiroir-caisse, les Vaselines reviennent avec le goût de la chose bien faite qui a conservé sa saveur d’antan. Passant de morceaux noisy (Ruined) à des balades pop qui auraient pu venir des archives de Teenage Fanclub (Sex With an X, I Hate The 80’s), les Vaselines nous offrent une bonne bouffée de nostalgie sans chercher à s’auto-plagier. Avec les Vaselines, il s’agit avant tout de plaisir…
Après un premier album quasi tout acoustique salué par la critique il y a 3 ans, les Français (qui ont emprunté une chanson de Neil Young pour se trouver un patronyme) reviennent avec un versant électrique, qui est loin d’être déplaisant. Affirmant leurs influences que peuvent être Supergrass, les Pixies, Weezer ou même Phoenix, A Sudden Change Of Mood résume (presque) tout à son titre. Une prise de risque assumée et très réussie. (Lire la chronique de leur concert à Paris)
Un Français au songwriting impeccable en digne successeur d’Eliott Smith… L’album est subtile et parfois somptueusement labyrinthique (Three More Chords), énergique voire noisy (Someone You Know). Certaines compositions ne sont pas sans rappeler le meilleur de Nada Surf comme Livin’ In Here. (Lire la chronique entière).
Le Nord de la France, pas sexy ? Rangez vos préjugés, sortez votre tenue de clubber averti et en piste ! Ce duo français est une sorte de Ting Tings mélangeant sans pitié rock et électro pour un électrochoc survitaminé. Clairement orientés 80’s, les tubes s’enchaînent à la pelle sans même le temps de reprendre son souffle. Une véritable cure de jouvence !
Encore un groupe français qui n’a pas à pâlir devant la machine à tubes citée juste au-dessus. Dans la lignée de Air et Phoenix, Staring At The Ice Melt est une véritable machine à danser de pop synthétique à la production léchée. Pour les fêtards qui veulent se chauffer avant Curry & Coco !
Autant j’aime bien le Depreciation Guild, autant le Vaselines… on ne peut même pas parler de déception en fait…
Les Vaselines font du Vaselines. C’est simple, ça ne va pas chercher des arrangements tarabiscotés, mais c’est efficace et plaisant. Après, c’est une question de goût, comme pour tous les classements de fin d’année 😉
Un celebre journaliste dont je tairai le nom hormis le fait quil etait Jury dans une emission musicale dM6 disait un jour que le meilleur album dun artiste etait principalement le premier car lartiste dans son processus de creation nallait qua lessentiel selon lui necoutait que son instinct. Et Dieu sait quil existe un nombre impressionnant de premiers albums qui sont desormais classes dans toute bonne discotheque ideale. Que le disque soit novateur ou tout simplement magnifique voici un Top forcement subjectif selectif sur les meilleurs premiers albums selon me.