Dans un Trabendo vide, le Fireworks Festival nous a présenté une soirée où les têtes d’affiche ne sont pas celles que l’on croit. Yuck manque cruellement de charisme, Chilhood réjouit.
Speedy Ortiz oscille entre rock lo-fi fièrement inspiré de Pavement avec des dissonances et rock teenager en mal de distorsion. Le groupe est en place, le son est bon et puissant. La prestation est plaisante malgré tout, même si l’ensemble laisse un arrière-goût d’hétérogénéité, comme sur l’album. Aucune raison pour autant de bouder cette prestation convaincante.
Childhood fait ensuite son entrée sur scène. 5 jeunots dont le leader semble être allé chercher sa coiffure entre Jimi Hendrix et les Jackson 5 ! Ce qui frappe au début, et qui se confirmera sur l’ensemble du concert, c’est l’évolution du son que le groupe a mis en place entre l’album et la scène. Beaucoup plus 80’s que les versions studio, le son déployé par le quintette est assez bluffant, et va chercher d’autres influences que l’on n’avait pas soupçonnées sur disque. On pense à Wild Nothing, à Pulp parfois dans des ambiances sombres où les nappes de synthés prennent le dessus. Excellente surprise scénique, sans aucun doute la meilleure de la soirée.
Avant de recevoir Yuck, on profite de la cour du Trabendo pour aller discuter avec Childhood. Les mecs nous racontent qu’ils se sont levés à 6h du matin, et qu’ils sont super contents d’être en France. On les questionne sur l’évolution de leur son, et ils nous confirment qu’ils ont beaucoup travaillé entre l’enregistrement et le live. Ils ont commencé sur un 4 pistes dans leur chambre, et ont travaillé leur son avant les premiers concerts. Ça se sent. Childhood tournera d’ailleurs avec les excellents Temples en mars. Chapeau les gars.
Il est temps de retrouver Yuck, la tête d’affiche de cette soirée. D’emblée, le son est approximatif, on a l’impression que le groupe n’y est pas. Et pourtant, ils ont plutôt l’air de se sentir en confiance. Le groupe déroule ses excellents morceaux qui font franchement pâle figure sur scène (Middle Sea, Rebirth, Get Away). Ce qui frappe surtout, c’est que le groupe ne dégage vraiment rien : aucune présence, aucun charisme. On s’emmerde. On hésite presque à partir, ce que l’on a pourtant jamais fait pour un concert. Finalement, le son s’améliore doucement, et le concert se termine sur un ensemble tout juste acceptable. Next.
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