Craft Spells nous donnait rendez-vous ce dimanche à l’Espace B pour défendre l’album Nausea, sorti en juin dernier. On pensait se laisser emporter par le romantisme des Californiens mais on est ressortit quelque peu aigris. On vous raconte.
La minuscule arrière salle du café-restaurant l’Espace B, au nord du 19ème, semble être le lieu idéal pour savourer la pop mélancolique du projet solo du jeune Justin Vallesteros. Accompagné de 4 musiciens sur scène, le timide chanteur et guitariste entame la soirée majoritairement par des morceaux de son dernier album comme le titre éponyme Nausea, Komorebi, Twirl ou encore le magnifique Breaking the Angle Against the Tide un peu plus tard dans la nuit. Still Left With Me tiré de l’EP Gallery sortit en 2012 tire son épingle du jeu en live grâce à son beat destructuré.
L’aspect global apparaît néanmoins assez monotone car le set fait preuve de trop d’homogénéité qu’il est souvent difficile de différencier les compositions. La faute aux reverbs trop prononcées sur les guitares qui infligent au rendu sonore d’effleurer parfois la limite de l’amateurisme. L’audience, plutôt au rendez-vous ce dimanche soir, patiente pour les titres colorés du premier album, Idle Labor. C’est vers la fin du set que débarqueront les dansants Party Talk et After The Moment, deux morceaux d’une efficacité redoutable prédestinés à la scène. Le groupe termine sur l’élégant mais trop court The Fog Rose High, bercé par The Cure et plus vastement par les romantiques groupes britanniques des années 80.
Finalement, la durée du concert et les faiblesses liées au mixage ont quelque peu assombri l’invitation au rêve que présageait la musique sucrée de Craft Spells. Impossible de se rattraper sur le merchandising faute de marchandise ce soir là. Dommage.