Fort de ses 30 ans au service de Sonic Youth, le guitariste Lee Ranaldo revient en solo avec un album sobre et apaisant, riche en mélodies et arrangements pop que n’auraient pas renié les écossais de Teenage Fanclub.
Si Sonic Youth, pionnier du rock bruitiste américain depuis près de 30 ans, semble vouloir faire une parenthèse, il n’en est rien de Lee Ranaldo qui sort cette fois un album très accessible, bien loin des expérimentations sonores de ses précédentes productions en solo. Fini les plages de distorsion de 10 minutes, les bruits de réveil, d’animaux et autres métals douteux, Lee Ranaldo a sorti les mélodies pop qu’il avaient enfouies au plus profond de lui-même.
L’entrée en matière de Waiting On A Dream est parfaite, Off The Wall aurait pu figurer sur le nouvel album de Noel Gallagher’s High Flying Birds, Angles et Lost font penser aux excellentes compositions de Stephen Malkmus (Pavement), Hammer Blows et Stranded rappellent les compositions de Thurston Moore, son ex- compagnon de Sonic Youth dont l’album solo est paru fin 2011. Mettez un peu de Teenage Fanclub (Fire Island) et d’influences Beatles (le rythme de Tomorrow Never Comes fait étrangement penser à Tomorrow Never Knows des Beatles, voire à Falling Down d’Oasis) et vous obtiendrez une galette parfaitement équilibrée, au son « noisy-mais-pas-trop » et au songwriting assumé. Pour couronner, le tout, le gaillard a su bien s’entourer : Jim O’Rourke à la basse, Nels Cline (Wilco), ou John Agnello (un proche de Sonic Youth ou encore Dinosaur Jr.) pour la production. Un album solo vous avez dit ?
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