Laish est incarné par Daniel Green qui n’en est pas à son premier coup d’essai. Pour ce troisième album, l’anglais a quitté Brighton pour trouver de l’inspiration à Londres. Le résultat est un très bel album de composition doté de beaux arrangements. Une réussite totale.
Délicate lenteur
L’album de Laish peut paraître lent au premier abord. Cette délicate lenteur également dotée d’une belle intensité est toutefois parfaitement rythmée par quelques morceaux plus dansants (My Little Prince, Learning To Love The Bomb). L’accroche fonctionne parfaitement avec le morceau d’ouverture dont les 6 minutes passent avec une facilité déconcertante, avec une voix évoquant parfois celle de Tim Booth de James, en tous cas sur ce morceau. La quasi totalité de la blogosphère s’était (à très juste titre) enthousiasmée pour le The Party d’Andy Shauf l’année dernière, on souhaite le même sort à Laish, dans un registre assez proche quoique plus joyeux. Ce magnifique Vague inaugural vaut d’ailleurs bien le somptueux The Magician d’Andy Shauf. Voilà pour les comparaisons.
Laish, Songwriting impeccable
En plus d’un songwriting impeccable, les arrangements de cet album sont une vraie réussite (My Little Prince, Isolation) et la production maîtrise parfaitement l’alchimie entre la rondeur des guitares électriques et la douceur de l’acoustique (Pendulum Swing). On appréciera la délicatesse et la grâce globale qui émane de ce très bel album. Avec une mention spéciale pour le très addictif et dansant Learning To Love The Bomb que j’ai écouté des dizaines de fois.
J’ai apprécié quelques détails comme la batterie sur le couplet de Gambling qui aurait pu suivre un rythme beaucoup plus conventionnel, morceau qui prend aussi une belle dimension au fur et à mesure. Isolation révèle un sens parfait des arrangements. Là où un Divine Comedy pourrait tomber dans le « cucul », Laish produit un arrangement de cordes avec des sonorités et de légères dissonances finement trouvées qui lui donnent un réel intérêt et une touche de modernité. Oui j’assume mes propos sur Divine Comedy… J’ai beaucoup de respect pour Neil Hannon, mais je l’ai tellement écouté par le passé que j’y trouve aujourd’hui une certaine mièvrerie. Avis très subjectif évidemment.
Et malgré son apparente longueur (55 minutes avec les 2 bonus tracks pour la version diigitale), Pendulum Swing s’affiche plutôt comme un album d’une profonde densité qui passera le temps avec brio. L’album est sorti fin 2016. C’est donc un coup de cœur 2017, assurément.
Laish s’est mué en DG Solaris en 2020, nouveau projet mené avec sa femme. Plus planant, mais toujours aussi réussi.
Laish – Pendulum Swing (Talitres)
Laish, à retrouver dans notre playlist indie pop de janvier 2017.
[…] A Dream. Sentiment très subjectif bien entendu. Et très british aussi, DG SOLARIS, le projet de Danny Green de Laish, qui a sorti quelques morceaux pour annoncer l’album de juin. Inventif, sobre, on sent une […]
[…] première impression est en effet assez différente de Pendulum Swing, le dernier album de Laish (Talitres), et le terme solaris s’applique à merveille au titre inaugural Total […]
[…] avec un peu de douceur et de belles guitares rondes. On appréciera aussi le magnifique album de LAISH, un anglais aux très belles compositions sur un album très bien produit (on en reparlera). (Laish […]
[…] ceux qui parcourent ces pages régulièrement, vous constaterez que Laish est un vrai coup de coeur. Un anglais de Brighton émigré à Londres et signé chez Talitres, ça […]