Ces dernières semaines, les dinosaures du Rock sont de sortis avec passage quasi systématique en France. En vrac, Paul Mc Cartney, Neil Young, Bruce Springsteen, Carlos Santana, Iron Maiden, The Who. Mais c’est la venue de David Gilmour, guitariste de Pink Floyd, pour 4 dates françaises cette année qui est le véritable événement tant ses tournées sont rares. Une tournée visant à promouvoir son dernier album solo « Rattle That Lock ». Ainsi le 16 Juillet dernier la légende était de passage dans le prestigieux cadre du château de Chantilly.
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Sécurité au maximum
Ce concert événement se déroule donc dans des conditions particulièrement difficiles 48 heures à peine après l’attentat de Nice. La production a décidé malgré tout de maintenir ce concert doublant ainsi les mesures de sécurité. Conséquence, le début du concert est retardé de 45 minutes, les fouilles à l’entrée du site rendent pénible et très longue (presque 2 heures…) l’attente pour entrer dans l’enceinte de la cour du Château de Chantilly où se déroule le concert. Qu’importe, le public est compréhensif et très respectueux de la minute de silence décidée par les organisateurs avant que la prestation de David Gilmour ne commence. Un moment poignant.
Un début difficile
La guitare du Floyd entre sur scène à 21h45 alors qu’il fait encore jour et débute son set avec les 3 titres qui ouvrent son dernier album : « 5 A.M. » un instrumental typiquement gilmourien avec ces délicates envolées de guitare, « Rattle That Lock » marqué par un gros problème technique sur une vieille Fender Telecaster (Gilmour y foire ses 2 solos) et « Faces The Stone ». Un début de concert pas franchement fait pour chauffer le public venu surtout pour écouter des morceaux classiques de Pink Floyd. La scène est constituée d’un immense écran circulaire, signature de Pink Floyd depuis « Dark Side Of The Moon » et de magnifiques effets de lumière. David Gilmour semble heureux d’être là et s’exprime dans un français presque parfait. Il s’excuse avec humour des problèmes techniques et du retard avec des paroles si simples mais si sincères. Une classe folle, l’élégance incarnée. Le quatrième titre sera « What Do You Want From Me ? » de l’album Division Bell, avant dernier album de Pink Floyd. Mais rien n’y fait, même si la prestation de Gilmour et de son excellent backing band est irréprochable, ces morceaux très Rock FM ne sont pas appropriés pour ouvrir un concert et vraiment satisfaire un public venu pour entendre des classiques (mais applaudissant poliment). S’en suit à nouveau un retour à la carrière solo de Gilmour avec « The Blue » et « A Boat Lies Waiting » entrecoupé d’un fantastique « The Great Gig In The Sky ». Le public espère alors ! Et il a raison ! La suite du concert va rattraper ce début difficile.
La montée tant attendue
Il faudra attendre « Wish You Were Here » pour que le concert décolle réellement en même temps que la nuit tombe et la lune brille dans le magnifique cadre du château de Chantilly. Le light show prend alors une toute autre dimension. Suivront « Money » et un majestueux « High Hopes ». Un vrai moment d’anthologie : la musique se mêle à la perfection avec les lumières mais surtout à la projection du clip de ce classique des Floyd post Waters. Le groupe se retire pour un entracte de 15 minutes vite passé. Gilmour et sa bande sont de retour vraiment en force pour le bonheur (enfin !) de tous et débute cette deuxième partie de set avec l’instrumentale floydien « One Of These Days » puis l’incroyable « Shine On You Crazy Diamond » d’une pureté limpide, « Fat Old Sun » pour les vieux fans puristes et « Coming Back To life », transition à nouveau Rock Fm qui annonce une nouvelle incursion dans la carrière solo de David. Qu’importe, il faut faire des concessions parfois ! Sont ainsi joués le cosy « On An Island », le Jazzy « The Girl In The Yellow Dress » et le Funky « Today ». La fin du second set approche et deux morceaux de Pink Floyd seront joués, deux morceaux calibrés pour les fins de concerts : « Sorrow » et ses solos géniaux et le frénétique « Run Like Hell » titre sur lequel les lasers sont enfin de sortie.
Un rappel majestueux
David Gilmour et ses musiciens sortent de scène après un salut au public mais ce n’est que pour mieux revenir. Un seul et unique rappel sera donné sans véritable surprise mais toujours aussi jouissif. Au programme l’enchaînement classique de « Time » et « Breathe » (le reprise évidemment) avant l’époustouflant, bluffant, magnifique « Comfortably Numb ». Les solos y sont exécutés sans aucune fausse note sous une couverture de laser plongeant la cours du château de Chantilly sous un ciel vert au cœur de cette magnifique nuit. Frissons garantis ! Gilmour part pour de bon avec un « à bientôt je l’espère » et nous aussi ! Personne ne semble vouloir partir. Pourtant il le faut bien.
Plus qu’un concert
C’est le cœur serré que l’on sort de ce concert et de ce cadre majestueux conscient d’avoir vécu plus qu’un concert mais une expérience exceptionnelle, une référence à surpasser. Bien sûr, ce concert ne fut pas parfait. Le choix les titres n’étaient pas vraiment un problème mais l’ordre dans lequel ils ont été joués on réellement fait que le début du concert n’a pas était un si grand succès, sans pour autant être désagréable. Une alternance entre classiques et titres solo tout au long de ces 3 heures de concert aurait peut-être été plus judicieux. Mais après tout, mon avis n’est qu’une futilité subjective, le chef restera toujours David Gilmour. On a beau connaitre par cœur les classiques de Pink Floyd, les entendre sur scène joués par l’un de ses créateurs restera une expérience unique. Tout passe, tout lasse, sauf la classe, celle de Gilmour.
Par François – entre Oasis et Pink Floyd, quand la musique est bonne, on ne choisit pas son style, drogue dure préférée : les concerts. Article rédigé en repensant au concert de Gilmour à Chantilly et en écoutant… du Pink Floyd. What else anyway?
Un concert qui devait vraiment être super à voir !
prkoi not The wall…histoire de droits j imagine