Justin Vallesteros, alias Craft Spells, sort son deuxième album intitulé Nausea, 3 ans après la sortie du remarqué Idle Labor. Le jeune homme s’est une nouvelle fois isolé dans sa chambre chez papa et maman en banlieue de Stockton en Californie, l’ennui ambiant (dit-il) suscitant chez certains l’inspiration créatrice. Etat des lieux.
Plus sombre qu’Idle Labor, Nausea apparaît également plus abouti et accessible. Exit les reverbs sur la voix de Justin et les synthés omni-présents qui ont contribué à la fraîcheur dès débuts, place à un rendu plus mature mais toujours très mélancolique, cher à Craft Spells. Ecrit au piano, ce nouvel album nous gratifie de quelques pépites dream-pop comme Nausea, Twirl ou Breaking the Angle Against the Tide et ses cordes langoureuses.
Ses compositions ne sont pas sans rappeler celles de ses compatriotes Real Estate, Beach Fossils ou Wild Nothing (ces deux derniers partagent d’ailleurs avec Craft Spells le même prolifique label Captured Tracks), éternels nostalgiques de la new-wave anglaise des années 80.
Malgré quelques titres dispensables comme le très trip-hop If I Could , Vallesteros a encore atteint son but : nous emmener dans son univers pour ainsi plonger avec lui. Mais ne vous fiez pas au titre de l’album, ce Nausea n’a rien d’écœurant.
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