Circa Waves fait partie des révélations de 2014 dont on aime bien parler ici. A l’occasion de leur passage à Paris en juin, on a pu leur poser quelques questions sur leur premier album, leur son, les groupes français et Liverpool.
Quand on vous écoute, on a envie de vous décrire comme les Strokes qui jouent avec The Vaccines, vous partagez ?
Comme on est un nouveau groupe, je pense que c’est en effet quelque chose qui va revenir souvent. Pour l’instant, on n’a pas touché encore assez de monde pour que les gens se fassent leur propre opinion. Comme notre nom est cité un peu partout, les gens utilisent le plus simple pour nous décrire, notamment avec ces comparaisons. Bien sûr que les Strokes nous ont beaucoup influencés musicalement et ça s’entend dans nos morceaux. Mais je pense que comme notre musique se diffuse un peu partout au fil du temps et que les gens viennent à nos concerts, chacun remarque qu’on est un groupe à part entière avec notre propre son.
A quoi doit on s’attendre sur votre premier album ?
L’album est hyper énergique et assez brut par moments. En tous cas, ce n’est pas un album surproduit. On s’est vraiment concentré sur la manière de trouver le son qui nous convenait. On a fait pas mal de prises en direct ce qui donne un rendu très naturel, proche du live, sans trop jouer sur la production et le mixage. Je pense qu’on a réussi à capter le meilleur de ce que l’on sait faire en live, tout en y ajoutant une touche assez unique au niveau du son. J’espère que les gens diront plus tard que certains nouveaux groupes sonnent comme Circa Waves !
Vous avez fait une reprise de 1901 de Phoenix lors de votre dernier passage en France (très belle reprise d’ailleurs). Est-ce que vous vous sentez influencés par des groupes français ?
Je ne dirais pas qu’on est vraiment influencé par des groupes français mais Phoenix fait clairement partie des groupes qu’on adore. On a eu la chance de faire leur première partie au Barrowlands de Glasgow et le fait de les voir en live nous a donné une idée du niveau à atteindre pour le groupe. Ils maîtrisent parfaitement leur live, et après les avoir vus, je pense qu’on s’est tous rendu compte des ingrédients nécessaires à un bon concert.
Y a-t-il un groupe avec lequel vous aimeriez tourner, même un groupe qui n’existe plus ?
J’adorerais tourner avec Spring King. Ce sont des potes à nous, de Manchester, et je pense que c’est l’un des meilleurs groupes live en ce moment. Sur scène, ils ont une énergie hallucinante et leurs concerts sont assez physiques. On a joué plusieurs fois avec eux et les concerts étaient vraiment top. Donc tant sur le plan de la scène que du « fun », ce serait cool de tourner avec eux.
Quels sont les groupes de Liverpool que vous préférez ?
En ce moment, j’aime beaucoup All We Are, un groupe qui émerge en même temps que nous. Ils se décrivent comme les Bee Gees sous Valium, et c’est plutôt bien résumé !
Tu parlais de Spring King de Manchester. Est-ce que tu penses qu’il y a (encore) une rivalité entre Liverpool et Manchester sur le plan musical ? Est-ce que Liverpool vous apporte tout ce dont vous avez besoin pour écrire de bonnes chansons ? En tous cas ça a l’air…
Je n’ai pas l’impression qu’il y ait de réelle rivalité entre les deux villes. Je crois que ces rivalités sont surtout voulues par les médias, beaucoup plus que ce qu’il ne se passe en vrai sur le terrain. Il n’y aucun problème entre les deux villes et je crois même que le climat musical vient justement de cette bonne entente. Aujourd’hui la musique est vraiment constituée de mélanges de ce que les gens vont chercher un peu partout : on n’a plus de frontières précises entre les genres musicaux et je pense d’ailleurs que c’est plutôt volontaire. Ce n’est plus comme dans les années 90 où il y avait des courants musicaux et culturels clairement identifiés, notamment avec le rock anglais ou les débuts des raves. Ou même dans les années 80 quand chacun marquait clairement son identité, aussi bien musicale que vestimentaire. Il y avait des rivalités parce que tu pouvais en permanence te comparer à ton rival. Mais aujourd’hui, c’est difficile de te dire quel est le courant musical dominant. Je pense surtout que les influences de divers horizons ont justement laissé la rivalité de côté, au profit d’un certain soutient et d’une communauté où tout le monde s’aide mutuellement pour aller le plus loin possible.
Merci à Charly Bouchet d’avoir rendu cette interview possible
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