Breton – War Room Stories

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Breton, le collectif le plus barré et novateur d’Outre-Manche, malgré son patronyme français, débarque en fanfare avec un album enregistré à Berlin pour annoncer la couleur du rock de 2014. Pas simple !

Une ombre de Foals

C’est quoi être rock en 2014 ? C’est peut-être participer au Hellfest, mais pas uniquement. Breton est un collectif d’artistes aussi bien musiciens que peintres ou photographes. Et ces gars ont tout compris au principe du collectif mélangeant allègrement plusieurs influences. Si l’ombre de Foals plane sur une bonne partie du disque (Search Party, National Grid), Breton trouve un son singulier à la fois rock et pourtant ultra dansant qui fait passer Two Door Cinema Club pour des joueurs de second rang. Et surtout pour des gens formatés, ce que ne cherche justement pas Breton. Leur premier album avait été conçu dans une ancienne banque londonienne désaffectée dont ils ont dû se séparer. Le groupe se retrouve alors à Berlin dans d’anciens bâtiments communistes.
Le collectif peut alors déployer ses ailes de papillon bleu façon Jeff Koons pour laisser libre cours à leur créativité aussi surprenante que déconcertante. Si Envy s’annonce comme l’un des titres les plus accessibles de l’album, les brouillages de pistes ne manquent pas.

Breton, single dansant mais album déconcertant

S4 et son beat RnB font monter progressivement la sauce avant d’arriver sur Got Well Soon, single au beat ultra dansant, et étourdissant pour clubbers en manque de hype. Quelques touches plus mélodiques et assagies s’invitent discrètement (Closed Category et ses violons piqués à I’m Doin’ Fine de Day One). War Room Stories claque la porte sur Fifteen Minutes et ses synthés franchement discutables.
On retiendra un album-ovni que l’on veut aussi plaisant que déconcertant, qui fourmille de trouvailles souvent plus étonnantes que réellement enthousiasmantes. Sentiment mitigé, donc.

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