Sorti le 18/02/2022 | Kanine Records
Le revival shoegaze n’a pas fini de faire parler de lui. Surtout quand il arrive au niveau de ses pairs. C’est dans cette optique que s’inscrit le groupe américain Blushing qui nous assure une téléportation sans escale au début des années 90.
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« Possessions » de Blushing s’ajoute à liste des albums shoegaze indispensables
C’est donc depuis leur Texas originel que deux couples décident de monter Blushing en y mettant les meilleurs ingrédients : les voix sont éthérées, planantes, portées par un mur du son à faire trembler les illustres icônes que sont Ride, Slowdive ou Lush, pour ne citer qu’eux. Un mur du son assez logique quand on sait que l’album a été produit par Elliott Frazier du groupe Ringo Deathstarr qui, outre l’expérience au sein de son propre groupe, a su capter l’essence même de la grande époque 90’s du shoegaze.
L’illusion est telle que les illustres pairs sont justement invités au festin : on retrouve Miki Berenyi de Lush sur le single Blame. Mark Gardener, quant à lui, s’est affranchi de Ride le temps de filer un coup de main pour le mixage et le mastering de l’album.
L’album tient ses promesses sur toute sa longueur, lorgnant aisément vers les Cocteau Twins (Ours, Gel) où les ambiances, tant vocales que rythmiques, sont parfaitement assimilées, mêlant morceaux planants et déluge sonore, parfois au sein du même morceau (quelle claque ce Surround With Love !), montant souvent en intensité (Waster). L’album est très équilibré, il n’y a pas de temps morts, la cohérence entre les morceaux est parfaite. Les mauvaises langues préfèreront peut-être les albums des 90. Personnellement, j’y vois plutôt une occasion de mettre Blushing dans la liste des albums shoegaze indispensables.
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Quelle bière déguster en écoutant Possessions de Blushing ?
Pour accompagner ce shoegaze nouvelle version, j’ai bien envie d’associer la brasserie française Fauve, basée à Montpellier mais désormais bien connue des amateurs de craft beer du 11ème arrondissement à Paris. Ce Regard Complice, est une DDH IPA, soit une Double Dry Hoping. En gros, on rajoute du houblon après le brassage pour faire exploser les saveurs sans forcément te perdre dans un tunnel d’amertume ! Et là c’est avec un houblon néo-zélandais, le Nelson Sauvin qui peut rappeler le Sauvignon blanc. En buvant le Regard Complice, c’est plutôt du côté ananas/passion que j’ai été dirigé, ça reste longtemps en bouche. Un délice.