Gaz Coombes avait déjà fait preuve de maturité avec Supergrass. Des débuts très brit-powerpop dans les années 90, des prises de risque avec Supergrass notamment sur le magnifique album Road To Rouen (2005). Depuis la fin de Supergrass en 2010, Gaz Coombes officie en solo et il revient en 2018 avec son troisième album.
Classe et jamais dans la surenchère
La première fois que j’ai entendu le single Walk The Walk, j’ai bien cru que c’était un morceau de Radiohead, ou de Thom Yorke. Ah non, sans doute pas Thom Yorke en solo puisque je ne me suis pas endormi ! A la fois rythmé, surprenant, avec des arrangements toujours habiles mais jamais dans la surenchère, Gaz Coombes signe là un retour digne des grands songwriters de notre époque.
Le single est à l’image de l’album : de haute tenue. Dans un style très personnel qui m’a parfois évoqué Grizzly Bear, Gaz Coombes déroule des morceaux singuliers qui semblent trouver leur identité propre, tantôt vifs (Deep Pockets) tantôt langoureux (Slow Motion Life), lorgnant parfois vers un glam rock élégant (Wounded egos) ou vers ses confrères de Radiohead (Oxygen Mask, In Waves).
Cet album est également très personnel dans les paroles puisque, à l’image du titre à prendre au second degré, Gaz Coombes donne son regard sur la masculinité, appuyant avec sincérité sur les travers de notre monde. Pour l’instant, l’album le plus addictif de l’année pour moi ! C’est dit !
Quelle bière en écoutant World’s Strongest Man ?
Allez, n’ayons pas peur, là il nous faut une super bière artisanale complexe. Après quelques semaines d’écoutes de l’album (et aussi pas mal de bières goûtées !), j’ai pensé à la New Zealand IPA de cette géniale brasserie française, la brasserie Popihn. Pas facile à trouver, ruez-vous dessus le jour où vous en trouvez 😉
[…] Puis vint Matador en 2015, un très chouette album à la pochette volontairement bowiesque, avant World’s Strongest Man en 2018, clairement un énorme coup de cœur. Entre temps, Supergrass s’est reformé pour une […]