The Pains Of Being Pure At Heart est un groupe que l’on suit de près depuis leurs débuts. Tombé sous le charme de leur impeccable premier album en 2009, c’était la quatrième fois qu’on les voyait hier soir, cette fois dans l’impeccable salle de la Machine du Moulin Rouge. Force est de constater qu’en 4 ans (date à laquelle on les a vus la dernière fois), le groupe a gagné en maturité sur scène et bien travaillé le son. Malgré le léger remaniement au sein du groupe (Peggy Wang aux claviers est partie, remplacée ce soir par la chanteuse de Fear Of Men qui assurait la première partie, le bassiste et son look hipster aurait pu parfaitement s’intégrer à The Drums), on sent une certaine harmonie ma foi assez plaisante. Kip Berman le leader a toujours considéré que ce groupe, c’est avant tout ses chansons jouées avec des potes. Donc l’effectif peut changer.
Une majorité de nouveaux morceaux
Le groupe commence en douceur avec Kip seul sur scène pour Art Smock, titre inaugural du dernier album Days Of Abandon. Pas la meilleure entrée en matière pour dynamiser un set. Mais les 5 enchaînent rapidement sur leur nouveau single inspiré de Just Like Heaven de Cure, j’ai nommé : Until The Sun Explodes, qui malgré ses ressemblances au groupe de Robert Smith, est plutôt convainquant en live. Le reste du concert sera un savant mélange des morceaux du groupe, avec une bonne majorité des nouveaux morceaux. Simple and Sure manque de charisme sur scène, emmenant doucement les foules avec lui. A l’inverse, Life After Life trouve une certaine intensité plutôt agréable. Eurydice est l’un des rares titres du dernier album à trouver un son plus shoegaze dans la lignée du premier album.
Classiques shoegaze
On retrouvera peu de titres du deuxième album : en live, The Body perd son côté dansant Pet Shop Boys/Lightning Seeds et Heart in Your Heartbreak sonne vraiment comme un classique. Belong, joué en rappel de clôture sonne magnifiquement bien. Mais les vrais classiques sont les premiers morceaux du groupe : Come Saturday ou This Love Is Fucking Right, plus shoegaze que jamais, ou encore Young Adult Friction après laquelle Kip connaîtra quelques problèmes de guitare. Everything With You en fin de set fait raisonner les guitares noisy pour notre plus grand plaisir. On appréciera quelques faces B comme Ramona jouée par Kip en solo ou la chanson éponyme The Pains of Being Pure At Heart. L’ami Kip, énergumène assez introverti, semble cette fois presque « habité ». A la fois chétif, mais complètement dans son set malgré sa veste en jean un peu grande. En tous cas le public est là, dans une ambiance bon enfant, même si le groupe communique peu. Quand on parle du groupe, c’est en fait Kip qui semble être le seul à être autorisé à parler !
Dur labeur
On tient à nouveau à remercier la Machine du Moulin Rouge pour le son excellent et pour nous avoir permis d’assister et de vous inviter (pour les plus chanceux) à ce concert très plaisant. Comme d’habitude à La Machine, le groupe se retrouve au merchandising pour signer quelques disques. Le boulot est dur pour la chanteuse de Fear Of Men qui a assuré le set avec son groupe, est passé au « merch » entre les deux groupes avant de revenir sur scène avec les Pains. On se demande même si elle ne conduira pas le van pour la tournée !
Crédit photo : OOO Communication / Rémy Golinelli
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Setlist The Pains Of being Pure At Heart – Paris 9 juin 2014
Art Smock (Kip solo)
Until The Sun Explodes
Heart In Your Heartbreak
The Body
Kelly
Come Saturday
Young Adult Friction
Life After Life
Eurydice
This Love Is Fucking Right!
The Pains Of Being Pure At Heart
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Ramona (Kip solo)
Everything With You
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Belong