Après plusieurs passages en France en 2013 dont déjà deux dates à Paris, le trio Black Rebel Motorcycle Club était de passage dans un Trianon sold-out pour clôturer une tournée d’un an. Au programme, Specter At The Feast, le dernier album, en intégralité, et des classiques du genre pour un show surpuissant… pour les initiés.
Ambiance dark, cuir et grosses guitares
Le concert commence en douceur sur Fire Walker et il faudra bien attendre une vingtaine de minutes pour envoyer du rythme malgré un excellent Let The Day Begin et son jeu de lumière parfaitement calé. Le groupe nous annonce que ce concert clôt une grande tournée d’un an qui finit dans quelques jours, qui passa notamment dans cette même salle pour deux soirs à guichets fermés l’année dernière. Du coup, ils nous offrent la totalité du dernier album, dans l’ordre, ainsi que des classiques. Le ton est donné.
Lose Yourself, morceau aérien digne du shoegaze planant de Slowdive, peine à prendre sa vraie dimension avec une batterie un peu lourde. Lullaby et son intro à la Blackbird des Beatles arrive au mauvais moment ; le concert peine à décoller… jusqu’à Hate The Taste, Rival et un Teenage Disease ravageur qui font pour le coup décoller le plancher de cette très belle salle du Trianon.
Un concert pour les initiés
Le reste du concert est en demi-teinte. Les classiques font leur boulot, et même très bien : Beat The Devil’s Tattoo sonne moins Kasabian que sur l’album, embarquant le public sans mal, tout comme Berlin. Pas de Six Barrel Shotgun, mais du deuxième album on aura droit à l’excellent Stop. Pourtant le rendu sur scène est largement moins convainquant que sur disque. Moins puissant, moins d’envergure, guitare inégale. Grosse déception. Le trio alterne les envolées presque country de l’album Howl (Shuffle Your Feet en rappel avec toute la salle qui claque dans les mains, et Ain’t No Easy Way) avec de vieux morceaux (Mercy, White Palms et le public en transe sur le solo).
Au final, loin de moi l’idée que ce fut un mauvais concert, au contraire. Le groupe dégage une puissance folle sur scène, capable d’embarquer la salle entière sans aucun mal. Le set est hyper en place, on n’a pas à faire à des amateurs, clairement. Pour autant, la prestation me laisse le même arrière-goût que sur disque, c’est à dire un ensemble assez inégal pouvant passer du très très bon au bien moins bon. Les initiés auront raison de penser le contraire. Malgré tout, le groupe a tout donné, 2h20 durant, pour offrir l’inévitable Whatever Happened To My Rock’n’Roll (Punk Song) dans un final dévastateur.
Vous pouvez consulter de très belles photos sur ce lien.
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